A l’occasion de l’étude de faisabilité initiée par le gouvernement en
2006 sur le contrôle technique moto, la FFMC rappelle son opposition à
cette mesure sans justification ni fondement.
Sur le terrain de la sécurité :
- Les motards sont des passionnés qui entretiennent consciencieusement leur véhicule
- Ils seraient les premiers à subir les conséquences d’une
défaillance du véhicule, et ne laissent donc pas cette question au
hasard
- Le contrôle de l’état du véhicule fait partie intégrante de la formation et de l’examen au permis de conduite moto
- Le véhicule « moto » permet un accès et un contrôle aisé par
son propriétaire des principaux éléments de sécurité (pneus,
plaquettes, roulements, etc...)
- On ne voit pas de moto ‘poubelle’ circulant comme cela peut être le cas en voiture
Ces éléments d’appréciation sont corroborés de manière formelle dans
les statistiques d’accident qui ne relèvent pas qu’une défaillance
technique du véhicule soit facteur d’accident pour les motos. Les
motards sont bien au contraire le plus souvent l’objet d’une erreur
humaine (que ce soit de la part du motard ou d’un automobiliste), ou
d’un défaut de l’infrastructure, auquel les motos sont particulièrement
sensible en raison de leur instabilité naturelle.
Au contraire, un contrôle technique risquerait de déresponsabiliser le
conducteur. Celui ci ne serait plus celui sur qui repose la
responsabilité de s’assurer que son véhicule est en état de
fonctionner, mais une ‘instance supérieure’ (pas forcément plus
compétente, soit dit en passant...).
Sur le terrain de l’environnement :
- les motos viennent de subir en 7 ans, 3 mises à jour
successives des normes européennes de pollution. La diversité du marché
et la relative ‘jeunesse’ des normes euro3, ne permettent pas d’avoir
de valeurs de référence à contrôler lors d’une éventuelle visite
technique.
- Les dernières normes, adoptées au sein de la directive 2002/24, prévoient également la mise en place de :
=> Contrôles de conformité de la production vis à vis de l’homologation
=> Normes de durabilité des dispositifs d’échappement (30 000km)
=> Dispositifs de diagnostic embarqués (qui signaleront a
l’utilisateur un disfonctionnement éventuel du système de dépollution)
Ces dispositifs se substituent aisément à un contrôle technique de manière moins contraignante et plus économique pour l’usager
Au final, le seul intérêt d’un contrôle technique ‘moto’ réside pour
les centres de contrôle technique qui ont bien mesuré les perspectives
juteuses d’un marché en expansion. Pour certains, ils ont déjà mis en place un contrôle ‘volontaire’, ou
estiment avoir un avantage concurrentiel sur ce dossier de par leur
expérience sur des marchés étrangers.
Enfin la mise en œuvre d’un contrôle technique dans des régions à
faible densité de pratiquants poserait de sérieux problèmes de
disponibilités et d’accès à une structure de Contrôle.
En l’absence de justification sérieuse, et face au coût de la mise
en
place d’un contrôle technique, la FFMC réaffirme son opposition à la
mise en place d’un contrôle technique pour lesmotos qui ne serait
qu’une contrainte bureaucratique de plus sans bénéfice du point de vue
de la sécurité ni de l’environnement.
PENSEZ A TRANSFERER CETTE INFO A VOS COLLEGUES MOTARDS !